culture-broceliande.com

Un magazine sur la culture, la société et la vie bretonne

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Pour cet article, nous avons fait appel à Audren Bouëssel du Bourg, psychologue dans une petite ville à l’Ouest du finistère : Quimper.

Quelques maladies mentales y sont évoquées à travers son regard et son expérience entre les cliniques psychiatriques et son cabinet en libéral.

Le voyage pathologique

Le voyage pathologique est une forme d’injonction impérieuse de voyager qui s’impose au sujet.Très concrètement : il ne peut s’empêcher de sauter en permanence dans les trains. C’est un mode de vie nomade très handicapant et… coûteux.

Un patient en psychiatrie faisait par exemple systématiquement le trajet entre la gare de Brest et la gare de Quimper. Ce constat au début amusant était accompagné d’une réalité plus amère pour le patient : il était très fortement endetté (plusieurs dizaines de milliers d’euros) auprès de la SNCF… En plus de passer sa vie dans les gares ou dans les trains, il se ruinait en amendes puisqu’il ne se munissait quasiment jamais de billets.

La catatonie

La catatonie n’est pas forcément très connue du grand public, c’est pourtant un trouble tout à fait spectaculaire. C’est une pathologie qui consiste en une forme de passivité motrice et psychique, un engourdissement profond du sujet.

Quelques patients sont confrontés à cette difficulté à l’EPSM Etienne Gourmelen de Quimper, mais la vidéo proposée ici, quoique ancienne, sera plus parlante.

Le syndrome de Cotard

Syndrome assez rare en psychiatrie, il consiste en un rapport au temps perturbé et une forme très grave de dépression. Le sujet se trouve perdu dans un temps indéfini, et oscille entre la sensation d’être mort, fragmenté, et celle d’être immortel.

Peut-être peut-on parfois rencontrer des personnes atteintes du syndrome de Cotard à la cathédrale Saint-Corentin parfois !

L’héminégligence ou négligence spatiale unilatérale

L‘héminégligence n’est pas à proprement parlé une maladie psychiatrique mais plus un trouble neurologique (suite à un accident de la route par exemple, entrainant une lésion anatomique dans le cerveau). Dans ce trouble extra-ordinaire, la personne ne considère qu’une moitié du monde qui l’entoure et l’autre lui sera parfaitement indifférente.

En guise d’exemple, imaginez-vous déguster une crêpe à la crêperie la Krampouzerie, sur la place au beurre pas loin au quartier d’Ergué-Armel (excellente au passage !). Atteint d’héminégligence, vous ne consommeriez qu’une moitié de cette crêpe ! La lésion dans le cerveau vous empêcherait même de concevoir aller plus loin. Cela peut aussi être le fait de ne se raser que d’un côté… Ou encore de n’enfiler qu’une jambe de son pantalon !

Vous imaginez sans peine l’enfer que cela peut faire subir au quotidien.

Le syndrome de Capgras

Ce syndrome psychologique relève d’un délire de persécution. La personne est convaincue que certains de ses proches ne sont en réalité que des imposteurs dont l’apparence est exactement similaire.

Un vieux Quimperois habitant à Kerfeunteun était par exemple persuadé que sa femme avait été remplacé par des extraterrestres qui avaient copié son apparence. Cela lui était tellement insupportable et envahissant qu’il avait fini par tenter de se suicider dans l’Odet!

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